2010 – La soupe au caillou, et poème « Regarde ton café »

Auteur : Monique Pivette pour le poème « regarde ton café » 
Compagnie : Atelier théâtre à corps
Lieu : Théâtre des 3 vallées, Palaiseau
Dates : Novembre 2010
Rôles :

  • Le conteur dans « O Caldo de Pédra » ou la soupe au caillou
  • Femme seule interprétant le poème « Regarde ton café »
Une très ancienne légende Portugaise

  • Le conteur : Reste auprès du bar observe le caillou et regarde les personnes dans la salle
  • Le moine : Entre dans la salle, prend connaissance et repère les lieux, se glisse et s’immobilise un temps à chaque fois parmi les invités et installe une atmosphère étrange et dérangeante. Regarde par la fenêtre, se frotte les bras parce qu’il fait froid dehors. Se retourne continue de se frotter les bras et progressivement se réchauffe dans la salle, le regard loin, s’adresse à la cantonade.« Il fait chaud ici »
  • Odeurs : le moine commence à sentir des odeurs et se dirige vers une première table
  • Il regarde appréciateur, puis change de place. « Ca sent bon ». Il fait un sourire, à l’eau à la bouche. « Mum ! » Il se déplace vers quelqu’un d’autre: « Vous avez été invité ? », n’écoute pas la réponse, et dit face à toutes les personnes de la salle et fort : « Pas moi »
  • Il se déplace vers quelqu’un d’autre : « Une petite pièce SVP ». Il se déplace vers quelqu’un d’autre (enfant) : « Tu t’appelles comment ? Une petite pièce ?», n’écoute pas la réponse car voit d’un coup le conteur.
  • Il se dirige vers le conteur « SVP .. SVP .vous avez à manger ? »
  • Le conteur : Pendant que le moine se déplace dans la salle, le conteur s’intéresse de plus en plus au moine. En commence à chanter sur « O caldo de Pédra »
  • Jusqu’au moment où le moine s’adresse à lui.
  • Il s’avance vers le public et bouscule le moine qui le gène. Termine sa chanson sur « O Caldo de Pédra »
  • Puis s’adresse à la cantonade et fait le lien avec la scène précédente.
  • « He oui l’histoire se répète .on est dérangé, et même agressé par des gens qui n’ont rien .
  • Alors que nous sommes tous ici rassemblés pour une agréable soirée à partager de délicieuses soupes et toutes appétissantes »
  • Cela me donne l’idée et l’envie de vous raconter une très ancienne légende portugaise : La soupe au caillou »
  • En s’adressant à un enfant : « Ou . O Caldo de Pedra »
  • « Cette légende disait à peu près ceci :
  • Il était une fois un moine qui demandait l’aumône. Il arriva chez des paysans, mais ils ne voulurent rien lui donner. Mais peut-être n’avaient-ils rien à lui donner, dure époque, les travaux aux champs étaient fatigants et ne produisaient pas toujours suffisamment. Alors « donner » s’étaient pour eux, se sacrifier. Mais notre moine, lui, était mort de faim »
  • Mettre la pierre en valeur, bras écartés, dans la direction du moine.
  • Celui-ci la prend en disant : « Bien, puisque on ne me donne rien à manger, je vais voir si je peux faire un bouillon de pierre »
  • Il souffle sur le caillou, l’essuie sur sa manche, et regarde le caillou pour voir s’il est à sa convenance. Prendre le temps de regarder le caillou.
  • Le conteur : « Les paysans éclatèrent de rire et se moquèrent de lui »
  • Ah, Ah … Comme si on pouvait faire de la soupe avec un caillou !!! Ah, Ah … » Avec une voix de paysan
  • Le moine vers public : « Alors, vous n’avez jamais mangé de bouillon de pierre ? »
  • Le conteur :« On voudrait bien voir ça ! » Avec une voix de paysan « C’était ce que le moine souhaitait entendre »
  • Le moine :« Si vous pouviez me prêter une marmite ? »
  • Le conteur :« Ils lui donnèrent la marmite.
  • Passer la marmite au moine et installe un tabouret « et la remplit d’eau »
  • Le moine va chercher le seau d’eau et verse l’eau dans la marmite. « Maintenant si vous me laissiez mettre la marmite sur le feu. »
  • Il dépose délicatement le caillou au fond de la marmite, et relève sa manche pour ne pas qu’elle soit mouillée. Il prend une louche : garder toujours la même taille de louche, dans la marmite et à la bouche.
  • Le conteur : « Il mit le caillou au fond de la marmite et l’eau commença à bouillir »
  • Faire le bruitage de l’eau qui bout « bloup, bloup … »
  • Le moine pour lui-même mais face public et fort : « Avec un peu de GRAS, la soupe serait meilleure ».
  • Le conteur : « Les paysans allèrent chercher un morceau de GRAS.
  • Le prendre avec 2 doigts
  • Les paysans ébahis, regardaient soupe qui bouillait.
  • Faire le bruitage de l’eau qui bout, se mettre à faire les paysans qui regardent la soupe à genoux, où au dessus. « bloup, bloup … »
  • Le moine la goûta » Faire les paysans super attentif la bouche ouverte.
  • Le moine : « Elle est un peu fade, regarde toutes les personnes de la salle et s’adresse à elles comme si c’était évident. il y manque un peu de sel ».
  • Le conteur : « Ils lui donnèrent du sel. Donne le sel avec prudence car c’est une denrée rare.
  • Dés que le moine verse le sel dans la soupe, faire le bruitage du sel qui tombe dans l’eau chaude : « psisst . psisst . bloup bloup »
  • Il sala, il goûta » Bouche encore plus ouverte d’attente ravie.
  • Le moine :« Maintenant, si on rajoutait un cour de chou, lever les yeux au ciel et/ou joindre les mains. « Même les anges en mangeraient. »
  • Le conteur : « La maîtresse de maison s’en fût au jardin et en ramena 2 choux. Insister sur le 2
  • Faire une paysanne fière d’elle et précautionneuse de ses 2 choux.
  • Le moine : « Ouah . »
  • Regard vers l’un et vers l’autre, tellement content d’avoir eu plus que ce qu’il avait demandé
  • Il va laver les 2 choux, et les dépose toujours délicatement dans la marmite, sans mouiller sa robe.
  • Et se remet à tourner sa soupe.
  • Le conteur : Le moine les lava, et les mit dans la marmite. Satisfait, sentant l’odeur de plus en plus alléchante. Quand les deux choux furent en train de bouiller
  • Faire le bruitage de l’eau qui bout, « bloup, bloup … »
  • Faire un paysan qui attise le feu en soufflant « oufff oufff … »
  • Le moine : En regardant tout le monde, pour voir s’il peut encore abuser des paysans et d’un oil complice : « Avec un petit morceau de saucisson fumé ce serait vraiment parfait .. »
  • Le conteur : « Ils lui donnèrent un peu de saucisson
  • Tenir le saucisson par le bout et le suspendre, qu’il mit dans la marmite, et pendant que la soupe finissait de cuire, il alla chercher un morceau de pain dans sa besace et se prépara à se mettre à table.
  • Le moine : Prend un morceau de pain imaginaire dans son sac imaginaire et le rompt en deux morceaux. Il remet l’autre dans le sac et commence à émietter le pain au dessus de la marmite.
  • Puis il soulève sa robe pour s’installer confortablement sur un tabouret ou une chaise.
  • Puis récite : « Per Christum Dominum. Amen » le début de la phrase chuchoté pour terminer plus fort avec un signe de croix.
  • Le conteur : « La soupe sentait si bon que c’était un régal. Il se lèche les babines, repus comme s’il avait mangé lui aussi la soupe. En s’adressant au public Tout comme ici ce soir »
  • Le moine : Prendre le temps de bien racler la marmite pour montrer que c’était bien bon et se lèche les babines.
  • Le conteur : Il mangea toute la soupe et se lécha les babines.
  • Le moine : Croise les mains sur son ventre, repus et satisfait.
  • Le conteur : La marmite était vide. Il ne restait plus que le caillou.
  • Les paysans,
  • Balayer les personnes de la salle et finir sur soi en tendant les mains vers le moine, pour bien faire comprendre que nous sommes tous les paysans rassemblés autour du moine.
  • qui ne le quittaient pas des yeux,
  • Regarder le public
  • lui demandèrent :
  • Regarder le moine
  • « Monsieur l’Abbé, alors,
  • Regarder le caillou : avec interrogation et surprise ce caillou ? »
  • Regarder le public avec un petit air de connivence
  • Le moine : «Le caillou, il le retire de la marmite et le montre au public, je vais le laver, il frotte le caillou avec énergie sur sa robe et l’emporter pour une autre fois . Il met le caillou dans ces 2 mains jointes et dit : Mes frères . je vous remercie . merci.»
  • Il fait disparaitre le caillou dans sa manche et se retourne dos au public et fait un pas puis s’arrête sans se retourner.
  • Le conteur : C’est ainsi que se termine la légende de la Soupe au Caillou ou « O Caldo regard interrogateur vers l’enfant du début
  • Le moine : Toujours de dos tend sa main, en mettant bien en évidence le caillou, le conteur le prend pour finir sa phrase.
  • Le conteur : de Pédra, »
  • Et le moine en montrant le moine mangea à sa faim, partout, partout où les gens ne voulaient rien lui donner.
  • Grâce à ce caillou, et comme ce soir grâce à ces belles réalisations une soirée ordinaire se transforme en une soirée magique. Chacun a donné tout ce qu’il avait et même un peu plus. Quelquefois il n’y a pas besoin de grand-chose pour ouvrir le cour de l’homme. Bon appétit et bonne soirée !
  • S’en aller très vite ensemble en courant avec un signe d’au revoir et chanter O Caldo des Pédra sans se retourner.